Eau Secours
Association des usagers de l'eau du bassin Rhône Méditerranée

Des ronds dans l'eau

Assainissement

 

 

 

 

Une régie pour l'assainissement communal

Depuis le 1er janvier 2000, la METRO (communauté d'agglomération de l'agglomération grenobloise) gère en régie la part "assainissement communal" des communes de l'agglomération (assainissement des eaux pluviales et collecte des eaux usées). Les tarifs entre ces communes sont harmonisés (à Grenoble, la facture a par exemple augmenté de 29 centimes/m3).

 

 

 

L'assainissement intercommunal : un rapport accablant

Depuis 1989, dans la facture d'eau des Grenoblois, la part de l'assainissement a pris une importance fortement croissante jusqu'en 1994. Certes, les usagers de l'eau savaient qu'ils devraient assumer un jour l'épuration de leurs eaux usées. Mais ils espéraient qu'avec les compétences des hydrauliciens et des forces vives rassemblées à Grenoble, il se trouverait bien un jour des élus responsables et des techniciens capables de concertation et de sages décisions. Et, de 1977 à 1983, la commission "assainissement" du SIEPARG, prédécesseur de la Communauté de Communes, a patiemment oeuvré dans ce sens.

Cependant, cette commission a du faire face à de nombreuses difficultés. Pour le traitement des eaux usées de l'agglomération grenobloise, le schéma d'assainissement adopté en 1973, prévoyait la construction de 5 stations implantées au Fontanil, à La Tronche, Sassenage, Echirolles et Murianette. Seule une première station expérimentale au Fontanil avait été réalisée en 1977. Et le SIEPARG avait acquis dès 1967, les terrains nécessaires à l'implantation de la station de Sassenage.

Mais c'était oublier la défense des intérêts fonciers de nombreux propriétaires peu soucieux de voir s'édifier de telles stations dans leur voisinage. La Tronche et Echirolles d'abord, puis Murianette décidèrent donc de repousser vers l'aval ces installations réputées nauséabondes. Plus tard, suite à des promesses électorales, Sassenage fit de même... Cette décision conduisit à réaliser un collecteur en siphon sous le lit de l'Isère pour envoyer les effluents de la rive gauche du Drac sur la rive droite de l'Isère aval ! Seul le SIZOV (Syndicat Intercommunal de la ZOne Verte) entreprit la construction d'une petite station autonome à Montbonnot pour une partie de la rive droite amont de l'Isère.

Tout cela était peu de chose à côté des conséquences de la prise de pouvoir par la droite au SIEPARG en 1983. L'ancien maire de Grenoble Alain CARIGNON (de 1983 à 1995) avait d'autres impératifs, qu'un ancien conseiller municipal socialiste de Grenoble, avait dès juin 1985, parfaitement pressentis. Le scénario qu'il a décrit dans une note prémonitoire intitulée "La vérité sur l'affaire de l'usine d'épuration des eaux de l'agglomération grenobloise" s'est entièrement réalisé. Le récent rapport établi par la Chambre régionale des comptes Rhône-Alpes sur la gestion du service d'assainissement de l'agglomération grenobloise (AQUAPOLE, rendu public le 18 octobre 1997) en apporte la confirmation éclatante.

Les usagers de l'eau grenoblois disposent désormais de toutes les preuves de la stratégie mise en oeuvre par les groupes privés (COMPAGNIE GÉNÉRALE DES EAUX et LYONNAISE DES EAUX en particulier) pour contrôler le juteux "marché" de l'eau à Grenoble. Grâce à l'ancien maire de Grenoble Alain CARIGNON (de 1983 à 1995), la concession d'Aquapole a bien constitué le Cheval de Troie pour investir la place et piller les riches régies municipales grenobloises de l'eau, du gaz et de l'électricité....

Avec le rapport de la Chambre régionale des comptes, les usagers peuvent aujourd'hui prendre toute la mesure des décisions fatales prises par l'ancien maire de Grenoble Alain CARIGNON (de 1983 à 1995) en 1984, balayant les études préalables prudentes entreprises par la commission "assainissement" du SIEPARG, qui avaient choisi de préférer la chasse à la pollution à la source à la réalisation d'une station de traitement capable de traiter le plus gros débit possible..

Et se féliciter que les élus de 1995 siégeant à la Communauté de Communes aient réussi à reprendre le contrôle de cette "concession" folle.

 

 

 

Lettre d'observations définitives du 18 décembre 1997 sur la gestion du service d'assainissement de l'agglomération grenobloise (AQUAPOLE) - Chambre régionale des comptes Rhône-Alpes

Voir la Lettre d'observations définitives.